Le site pornographique Pornhub conteste les nouvelles règles de l'Union européenne pour les grandes plateformes numériques
Le site pornographique Pornhub conteste les nouvelles règles de l'Union européenne pour les grandes plateformes numériques AFP

Le site pornographique Pornhub conteste la loi historique de l'Union européenne sur le contenu numérique, arguant qu'il ne répond pas aux critères lui permettant d'être soumis à des règles plus strictes, a annoncé jeudi sa société mère.

L'UE a déclaré en décembre que Pornhub et deux autres sites pour adultes étaient suffisamment importants pour se conformer aux règles supplémentaires de la loi sur les services numériques pour les " très grandes " plateformes en ligne.

Pornhub a déposé un recours auprès du Tribunal de l'UE à Luxembourg, a indiqué sa société mère Aylo dans un communiqué.

"Nous pensons que la Commission européenne a commis une erreur dans son calcul du nombre d'utilisateurs. Nous considérons également comme illégale l'exigence (...) (qu'un) référentiel publicitaire soit rendu accessible au public", a-t-il déclaré.

Dans le cadre du DSA, les plus grandes plateformes doivent créer une bibliothèque d'annonces publiées sur leurs sites Web.

Le géant du divertissement pour adultes a déclaré qu'il demandait au tribunal de suspendre ses obligations en matière de publicité.

"Comme nous l'avons dit par le passé, cette désignation a été une surprise, compte tenu de nos chiffres publiés nettement inférieurs", a déclaré Aylo.

En janvier, Pornhub comptait 32 millions d'utilisateurs actifs mensuels en Europe, indique-t-il.

En vertu de la loi DSA, les plateformes sont soumises à des règles plus strictes si elles comptent au moins 45 millions d'utilisateurs actifs mensuels dans l'Union européenne, soit 10 % de la population du bloc.

Cela signifie soumettre des rapports aux régulateurs sur les menaces spécifiques que représentent leurs plateformes et les mesures qu'ils prennent pour atténuer ces risques.

L'année dernière, Bruxelles a nommé 22 plateformes suffisamment grandes pour être soumises aux règles, dont Facebook, Instagram, TikTok et X, l'ancien Twitter.

Les détaillants en ligne Amazon et Zalando figurent également sur la liste et ont déposé des recours en justice contre leur désignation.