Emmanuel Macron s'est engagé à tout faire pour obtenir la libération des otages
Emmanuel Macron s'est engagé à tout faire pour obtenir la libération des otages AFP

Le président français Emmanuel Macron a déclaré vendredi que le Qatar avait joué un rôle clé dans la libération par le groupe militant palestinien Hamas de deux otages américains détenus depuis son attaque contre Israël le 7 octobre, ajoutant qu'il était confiant dans de nouvelles libérations.

"C'est un très bon résultat obtenu par les négociateurs, dans lequel le Qatar a joué un rôle très important", a déclaré Macron devant un groupe de journalistes.

Macron a déclaré que la France souhaitait que des opérations similaires se poursuivent dans les "heures et jours" à venir pour continuer à "permettre aux otages, en particulier aux nôtres, de sortir".

"Les discussions que nous avons (...) à travers différents contacts et avec le Qatar en particulier, nous laissent espérer que nous parviendrons à trouver des solutions pour faire sortir le plus d'otages possible."

"Nous sommes confiants : les canaux dont nous disposons sont les bons et sont utiles", a-t-il ajouté.

Macron a déclaré que sept citoyens français étaient portés disparus, mais parmi eux, un seul – Mia Shem, apparue dans une vidéo condamnée par Paris – a été confirmé comme étant retenu en otage.

"Pour les six autres, on suppose qu'ils sont retenus en otages, mais il n'y a aucune certitude", a-t-il ajouté. Au total, 30 citoyens français ont été confirmés par Paris comme ayant été tués dans l'attaque du Hamas, selon son dernier bilan de vendredi.

Les otages américains Judith Tai Raanan et sa fille Natalie Shoshana Raanan étaient de retour en Israël vendredi soir, a annoncé le gouvernement israélien.

Aucun détail n'a été donné sur leur état, mais le président américain Joe Biden s'est rapidement dit "ravi" de cette nouvelle.

Israël affirme que 203 personnes – Israéliens, binationaux et étrangers – ont été enlevées par des hommes armés du Hamas lorsqu'ils ont lancé les attaques les plus meurtrières des 75 ans d'histoire d'Israël. Au moins 1.400 personnes ont été tuées, pour la plupart des civils, selon le gouvernement.

Israël a répondu par une campagne de bombardements incessante contre la bande de Gaza qui a fait au moins 4 137 morts, pour la plupart des civils, selon l'administration du Hamas.

Le président français, qui jusqu'à présent ne s'est pas rendu en Israël à la suite des attentats contrairement à plusieurs autres dirigeants mondiaux comme Biden, a ajouté qu'il n'excluait pas de se rendre dans la région dans les " prochains jours " en fonction de ses entretiens avec les dirigeants régionaux.

Macron a également déclaré que la France avait été en contact direct avec le groupe chiite libanais pro-Téhéran du Hezbollah pour éviter une flambée de violence à la frontière sud du Liban après l'attaque du Hamas contre Israël.

"Nous avons envoyé des messages au Hezbollah très directement par l'intermédiaire de notre ambassadeur et de nos services", a déclaré Macron au groupe de journalistes, ajoutant que malgré les tirs de roquettes à la frontière, il n'y avait "pas d'escalade" mais "nous restons très prudents".

Il a déclaré que les réponses aux messages indiquaient qu'il n'y avait " aucune volonté " que le statu quo conflictuel actuel évolue vers une plus grande escalade.

"Il y a une situation de tension qui est en tout cas extrêmement préoccupante et qui fait peser un grand risque sur l'ensemble de la région. Nous ferons tout pour éviter une escalade mais la situation sécuritaire reste par définition instable car elle est à un niveau de tension très élevé et pression", a-t-il déclaré.