les salariés dans enfant en entreprise
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Alors que le gouvernement français propose d'étendre les congés de naissance aux deux parents pour stimuler la natalité, il est temps de se pencher sur les mentalités dans les entreprises françaises. Les parents, en particulier les mères, sont souvent confrontés au plafond de verre, tandis que les salariés sans enfants sont stigmatisés et considérés comme plus corvéables en raison de leur disponibilité accrue.

Sabrina Tanquerel, professeure associée en gestion des ressources humaines à l'EM Normandie, est l'une des premières à explorer ce champ de recherche, et ses résultats sont édifiants. Selon l'Insee, le nombre de naissances en France a reculé de près de 7 % en un an et de près de 20 % depuis 2010. Le nombre moyen d'enfants par femme est de 1,68, soit nettement inférieur à celui de 2010, où les femmes avaient plus de deux enfants.

Pour faire face à cette "crise de la natalité", le chef de l'État a annoncé la création d'un "congé de naissance" et d'un plan contre l'infertilité dans le cadre d'un "réarmement démographique" du pays. Cependant, ces mesures ne tiennent pas compte des causes réelles de la baisse de la natalité et négligent les véritables obstacles auxquels sont confrontés les futurs parents potentiels.

Une récente étude de l'Ifop a révélé que 30 % des femmes en âge de procréer en France ne souhaitent pas avoir d'enfants. Le rapport à la parentalité et à la vie de couple évolue, et de nombreuses femmes ne considèrent plus la maternité comme un facteur d'épanouissement personnel.

Les salariés sans enfants sont souvent considérés comme la norme du salarié idéal, car ils sont plus disponibles et flexibles que leurs collègues parents. Cependant, ils estiment souvent être traités de manière injuste au travail, se voyant refuser des congés et devant faire des heures supplémentaires. Leurs besoins sont souvent marginalisés, et leurs justifications pour demander du temps libre sont considérées comme moins importantes.

La culture contemporaine du travail en France, axée sur le présentéisme, la disponibilité permanente et le dévouement, empiète souvent sur la vie personnelle et familiale. Les individus sont souvent confrontés à des "conflits" qui les mettent en difficulté, et les parents de jeunes enfants sont particulièrement exposés.

Selon Sabrina Tanquerel, "pour faire face à cette 'crise de la natalité', le chef de l'État a annoncé la création d'un 'congé de naissance' et d'un plan contre l'infertilité dans le cadre d'un 'réarmement démographique' du pays. Cependant, ces mesures ne tiennent pas compte des causes réelles de la baisse de la natalité et négligent les véritables obstacles auxquels sont confrontés les futurs parents potentiels."

Il est temps de faire évoluer les mentalités dans les entreprises françaises et de reconnaître les défis auxquels sont confrontés les parents et les salariés sans enfants. Les organisations doivent concevoir des conditions de travail sûres et flexibles pour garantir l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée et la qualité de vie. Elles doivent également transformer leur culture d'entreprise et adapter leurs pratiques de gestion pour créer une culture de travail inclusive et soutenir la parentalité, et pas seulement pour les femmes.