Les bureaux de vote ont fermé à 17 heures, heure locale au Brésil, alors que le président Jair Bolsonaro et l'ancien président Luiz Inacio Lula da Silva s'affrontent dans une bataille serrée.

À 18 h 25 HE, et avec 95 % des machines à voter comptées, Lula a 50,7 % des voix, tandis que Bolsonaro a 49,3 % des voix.

Le Brésil, qui compte environ 217 millions d'habitants, est le seul pays à utiliser un système de vote entièrement électronique, permettant de compter les votes relativement rapidement.

La santé de l'économie brésilienne et les institutions démocratiques sont deux questions majeures que les électeurs devaient prendre en considération lorsqu'ils se rendaient aux urnes. Le sort de la forêt amazonienne est également un enjeu clé de la course.

Bolsonaro, 67 ans, allié de droite de l'ancien président américain Donald Trump , a une plateforme qui soutient la privatisation et la déréglementation. Sous Bolsonaro, le financement environnemental a été réduit au profit du soutien à l'industrie agroalimentaire. Il a également suggéré à plusieurs reprises que les responsables électoraux manipulent les résultats des élections et que les pirates ont tenté de lui voler les élections de 2018, mais ont échoué. Ces affirmations ont été réfutées par les responsables électoraux, les agences de vérification des faits et les experts indépendants en sécurité électorale.

Bolsonaro a des bastions dans les régions les plus développées et les plus riches du pays, tandis que le soutien de Lula est plus prononcé dans le nord-est rural, qui représente 27 % de la population électorale du pays.

Lula, 77 ans, l'ancien président et dirigeant syndical de gauche, a fait campagne pour éradiquer l'exploitation forestière et minière illégale et promouvoir des programmes de protection sociale pour les sans-abri. Le candidat a été emprisonné pour corruption en 2018 et libéré après un an et demi derrière les barreaux à la suite d'une annulation de l'affaire par la Cour suprême du Brésil.

Lula a été en tête des sondages pendant la majorité de l'année écoulée. Il a terminé avec le plus de voix avant le second tour.

L'élection a mis en évidence un environnement politique houleux et conflictuel. La police fédérale des autoroutes a été accusée d'avoir tenté de supprimer les votes et des cas d' électeurs criant les uns contre les autres dans les bureaux de vote ont été signalés.

Il y a également eu une augmentation de la désinformation qui a augmenté dans les semaines précédant les élections, les opposants à Bolosnaro l'accusant d'être un cannibale et un pédophile, et les opposants à Lula le qualifiant de "sataniste" et de chef de gang.

Bolsonaro, qui n'a jamais perdu d'élection au cours de ses trois décennies en politique, a laissé entendre qu'il pourrait ne pas accepter le résultat si la majorité des voix compte en faveur de Lula.

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