Le signe de l'euro est photographié devant l'ancien siège de la Banque centrale européenne à Francfort
La BCE vise une inflation annuelle de 2% IBTimes US

La Banque centrale européenne a maintenu ses taux d'intérêt de référence inchangés dans un contexte de ralentissement de l'inflation.

Le taux d'intérêt sur la facilité de dépôt a été maintenu à 4%, ce qui reste le niveau le plus élevé depuis l'introduction de l'euro en 1999. Cette décision correspondait aux attentes des économistes.

"L'inflation devrait rester trop élevée pendant trop longtemps et les pressions sur les prix intérieurs restent fortes", a déclaré jeudi la BCE dans le communiqué annonçant la décision. "Sur la base de son évaluation actuelle, le Conseil des gouverneurs considère que les taux d'intérêt directeurs de la BCE se situent à des niveaux qui, maintenus pendant une durée suffisamment longue, apporteront une contribution substantielle à cet objectif."

La BCE vise une inflation annuelle de 2 %.

"Le communiqué de presse de la BCE explique que la baisse significative du taux d'inflation sous-jacente en septembre est principalement due à de forts effets de base et qu'elle est généralisée. En effet, l'accent est davantage mis sur l'impact des augmentations de taux passées, qui freinent la demande et contribuent à faire baisser l'inflation", analyse Patrick Barbe, Head of European Investment Grade Fixed Income chez Neuberger Berman.

La banque a relevé ses taux 10 fois depuis le début du cycle de resserrement en juillet 2022. Le taux de référence était alors à moins 0,5 %, un plus bas historique.

L'inflation annuelle dans la zone euro a ralenti à 4,3 % en septembre, le rythme le plus lent depuis octobre 2021.

Dans le même temps, des données récentes font état de défis économiques. L'indice composite des directeurs d'achat (PMI) de la région est tombé à 46,5 en octobre contre 47,2 en septembre.

Pour l'Allemagne, le PMI était encore plus bas : 45,8. Un chiffre inférieur à 50 indique que l'activité commerciale se contracte.

" Nous pensons que le cycle de hausse des taux de la BCE est terminé et que la décision prise aujourd'hui de maintenir les taux à 4 % se prolongera jusqu'en 2024. La hausse des prix de l'énergie présente un nouveau risque de hausse de l'inflation globale, mais la croissance modérée et le ralentissement de l'inflation de base devraient barrer la route à de nouvelles hausses de taux.

Notre scénario de base table sur une réduction des taux à partir du troisième trimestre de l'année prochaine, bien qu'un ralentissement marqué de l'économie ou une détérioration plus importante que prévu du marché de l'emploi pourrait entraîner un assouplissement de la politique plus rapide ", a commenté Gurpreet Gill, Macro Strategist Global Fixed Income chez Goldman Sachs Asset Management.