La dernière usine de Meccano au monde fermera l'année prochaine en France
Les propriétaires de la dernière usine de jouets Meccano au monde ont déclaré qu'elle fermerait l'année prochaine après plus d'un demi-siècle en France en raison de la hausse des coûts.
Spin Master a déclaré mercredi que la baisse de compétitivité de l'usine ne lui laissait "pas d'autre choix" que de la fermer d'ici le premier trimestre 2024.
La production sur le site, à Calais sur la côte de la Manche, avait été affectée par des conditions de marché difficiles, aggravées par les récentes augmentations du coût des matières premières et de l'énergie, a-t-il déclaré.
Meccano est un système de construction modèle inventé par le Britannique Frank Hornby à Liverpool à la fin du 19e siècle, et des générations d'enfants ont construit des dispositifs mécaniques à l'aide des kits.
L'usine Meccano de Calais a ouvert ses portes en 1959 et a été reprise par Spin Master en 2014.
Le site français est la dernière usine détenue et gérée par Spin Master pour les jouets Meccano, mais la société a également sous-traité la production de Meccano à des fabricants de jouets en Europe, en Asie et en Amérique latine.
Spin Master a déclaré qu'il conserverait la propriété de la marque et "repenserait" son développement futur.
Un investissement de sept millions d'euros (7,4 millions de dollars) depuis 2014 n'avait pas suffi à redresser l'opération de Calais, a-t-il déclaré, précisant que des négociations avaient commencé avec les syndicats sur les conditions de résiliation des contrats des 50 employés employés sur le site.
Les politiciens locaux étaient furieux de cette décision, la maire de Calais, Natacha Bouchart, la qualifiant d'"extrêmement brutale".
Elle a déclaré à l'AFP que les méthodes de Spin Master "n'étaient en aucun cas décentes" et que les autorités locales n'avaient pas été averties à l'avance de cette décision.
Bouchart a déclaré qu'avec des ventes en 2021 de "55 millions d'euros en France et de 2 milliards de dollars dans le monde", Spin Master "a les moyens d'absorber des coûts énergétiques plus élevés".
La maire s'est interrogée sur les "vraies motivations" de l'entreprise canadienne, ajoutant qu'il était peut-être encore temps de trouver un repreneur pour l'opération.
Le personnel est "complètement dévasté", a déclaré le syndicaliste Jean-François Sandras. "Nous n'avons jamais pensé qu'ils le fermeraient pour de bon", a-t-il déclaré à l'AFP.
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