Un best-seller français à l’exportation
Un best-seller français à l’exportation AFP

Le gouvernement français discute avec l'Arabie saoudite de la vente au royaume d'avions de combat Rafale, a déclaré lundi le ministre français de la Défense.

Sébastien Lecornu a déclaré aux journalistes qu'il y avait des "discussions" entre le fabricant de Rafale Dassault Aviation et l'Arabie saoudite au sujet d'une vente potentielle, mais n'a donné aucun détail.

L'hebdomadaire La Tribune Dimanche rapporte que l'Arabie saoudite, dont l'armée de l'air est essentiellement équipée de F-15 américains et d'Eurofighters construits par la Grande-Bretagne, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne, a demandé à Dassault une estimation du coût de 54 Rafale d'ici le 10 novembre.

Le Rafale, un avion de combat multirôle bimoteur, est un best-seller de l'industrie d'armement française et a contribué à propulser les exportations d'armes françaises vers un niveau record l'année dernière.

La France, troisième pays exportateur d'armes au monde après les États-Unis et la Russie, a vendu 80 de ces chasseurs aux Émirats arabes unis pour un montant estimé à 16 milliards d'euros (17 milliards de dollars) en 2022.

L'Indonésie, la Grèce, l'Inde, le Qatar et l'Egypte sont également clients du Rafale.

La France a vendu à ce jour plus de la moitié de sa production de Rafale à l'étranger.

Les ONG reprochent souvent à la France de livrer des armes à des régimes qu'elles considèrent comme autoritaires.

Mais le ministère de la Défense a déclaré l'année dernière dans un rapport que la France respectait toujours ses "engagements internationaux" et que les exportations d'armes étaient soumises à des "règles très strictes" et à des contrôles à l'exportation.

L'Arabie saoudite, déjà un acheteur majeur d'armes françaises, est régulièrement accusée de violations des droits de l'homme qui, selon des ONG et d'autres, incluent des exécutions massives et le ciblage d'individus exerçant leur droit à la liberté d'expression et d'association.