Les réfugiés ukrainiens en France ont eu accès à des droits refusés aux autres demandeurs d'asile
Les réfugiés ukrainiens en France ont eu accès à des droits refusés aux autres demandeurs d'asile AFP

La France a dépensé plus de 630 millions d'euros l'an dernier pour accueillir près de 115 000 réfugiés fuyant l'invasion russe de l'Ukraine, a annoncé mardi la plus haute instance d'audit du pays.

L'auditeur de l'État, la Cour des comptes, a déclaré dans un rapport que les Ukrainiens cherchant refuge avaient bénéficié de conditions "satisfaisantes" dans le cadre d'un régime de "protection temporaire" inédit en 2022.

Le programme leur a permis d'accéder à des droits refusés aux autres demandeurs d'asile, notamment la capacité de travailler, les services de santé, la scolarisation des enfants et l'hébergement d'urgence.

Les coûts du programme relativement généreux ont atteint 634 millions d'euros (673 millions de dollars), la plupart étant consacrés au logement (250 millions d'euros) et aux versements en espèces (220 millions d'euros).

Par personne, Paris a dépensé environ deux fois plus pour les réfugiés ukrainiens que pour les "demandeurs d'asile classiques", a constaté l'auditeur.

Par exemple, le logement pour les Ukrainiens coûte environ 38 euros par jour et par personne, contre moins de 18 dans les centres d'asile préexistants.

Les auditeurs ont encouragé le gouvernement à s'assurer que le soutien est maintenu pour les personnes ordinaires qui accueillent des réfugiés chez eux.

A l'heure actuelle, Paris dépense près de 800.000 euros par mois pour soutenir 900 foyers qui se sont portés volontaires pour héberger, a indiqué le ministère du Logement à l'AFP la semaine dernière.

Mais rien ne garantit que ces versements de l'État se poursuivront à l'avenir, ont averti les auditeurs.