J.K. Rowling suscite de nouveau la polémique
Tolga Akmen/AFP

"'Les personnes qui ont leurs règles'. Je suis sûre qu'on avait un mot pour désigner ces personnes, avant. Que quelqu'un m'aide. Fammes ? Fommes ? Fimmes ?" Après avoir apporté son soutien, en 2019, à Maya Forstater, une chercheuse supposément licenciée par une association de lutte contre la précarité à cause de ses positions transphobes, l'auteure britannique J.K. Rowling suscite polémique sur polémique sur les réseaux sociaux. Et cette semaine, l'écrivaine se trouve encore dans la controverse. Retour sur la genèse d'une polémique qui ne semble jamais s'éteindre.

Un rythme d'une polémique par an depuis 2019

En 2020, en parallèle de son message se moquant - de manière tout de même assez amusante - de l'expression "les personnes qui ont leurs règles", la créatrice de la saga Harry Potter avait publié une longue tribune qui tendait à remettre en cause le ressenti des personnes trans : "Si le sexe n'est pas une réalité, alors il n'y a pas d'attirance pour les personnes de même sexe. Si le sexe n'est pas une réalité, alors ce que vivent réellement les femmes à travers le monde est effacé. Je connais et j'aime des personnes trans, mais effacer le concept de sexe retire à beaucoup la capacité de discuter vraiment de leurs expériences. Dire la vérité, ce n'est pas tenir un discours de haine", écrivait-elle.

À la fin de l'année 2023, J.K. Rowling avait refusé, sur X (ex-Twitter), de reconnaître que les femmes transgenres étaient des femmes. Campant sur ses positions, l'auteure assurait même préférer faire un tour en prison pour pouvoir continuer à dire ce qu'elle pense : "Je ferai avec plaisir deux ans de prison si l'alternative est l'obligation d'utiliser dans mon langage des termes faux qui tordent la réalité [...]. Amenez-moi devant le juge. Je m'amuserais plus que sur n'importe quel tapis rouge", affirmait-elle de manière provocatrice.

Un don qui ne passe pas inaperçu

Et dernièrement, l'écrivaine a encore une fois enflammé la toile en apportant son soutien à l'association "For Women Scotland", qui souhaite modifier la définition du mot "femme" pour en exclure les femmes transgenres. Depuis trois ans, cette organisation fondée en 2018 poursuit en justice le gouvernement écossais qui a estimé que les femmes trans étaient bel et bien des femmes. La Cour Suprême du Royaume-Uni a également été saisie par "For Women Scotland".

Et pour couvrir les frais judiciaires engagés dans cette démarche quelque peu transphobe, l'association a lancé un appel aux dons qui n'est pas passé inaperçu chez J.K. Rowling : la romancière a fait un don à hauteur de 70 000 livres sterling (soit environ 81 000 euros). "Vous savez à quel point je suis fière de vous connaître. Merci pour tout votre travail acharné et votre persévérance. C'est vraiment une affaire historique", a confié l'auteure britannique à l'association pour justifier cette donation. Les tensions entre J.K. Rowling et les personnes transgenres ne semblent pas être sur le point de se calmer...