PER, épargne retraite
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Rarement un dispositif fiscal créé par le gouvernement n'aura fait une telle unanimité !

Lancé le 1er octobre 2019, le PER, ou Plan d'Épargne Retraite, est un produit d'épargne à long terme conçu pour permettre aux Français de se constituer un complément de retraite. Depuis, il fait un carton !

En 2023, les cotisations affichent une hausse de 34 % sur un an. Fin septembre, 5,2 millions d'assurés détenaient un PER pour un encours de 68,8 milliards d'euros.
Et à l'approche de la fin de l'année, l'engouement pour ce produit de défiscalisation s'accélère.

En septembre 2023, 46 000 nouveaux assurés ont souscrit un PER auprès d'une entreprise d'assurance. Dans le même temps, 9 900 assurés ont transféré d'anciens contrats vers un PER pour 294 millions d'euros.

Il faut dire que le PER a tout pour plaire. Sa création a balayé d'un coup tous les autres dispositifs d'épargne retraite, tels que le Perp, Perco, etc.

Surtout, le PER permet de déduire de vos impôts sur votre revenu les sommes versées sur votre plan, dans la limite d'un plafond global fixé pour chaque membre du foyer fiscal, à savoir 10 % des revenus professionnels de 2022, nets de cotisations sociales et de frais professionnels, avec une déduction maximale de 35 194 €, ou 4 114 € si ce montant est plus élevé. Une économie d'impôt facile, récurrente et sans risque !

Si vous avez versé des sommes en 2023, la déduction va se faire l'année suivante, donc en 2024. Il est particulièrement intéressant pour les travailleurs indépendants et les travailleurs disposant de hauts revenus, à partir de la tranche marginale d'imposition à 30 %, et se montre extrêmement attractif pour les épargnants imposés à 41 et 45 %.

Par ailleurs, la sortie du PER étant fiscalisée, être imposé à une tranche marginale plus basse à la sortie du plan permet de maximiser l'intérêt fiscal du PER.

Un PER même pour les retraités

Le PER est vendu comme un produit d'épargne créé pour aider les épargnants à préparer leur retraite et bénéficier de revenus complémentaires. Mais ce n'est pas parce que vous êtes déjà à la retraite que la souscription d'un PER est inutile. À l'âge de la retraite, vous pouvez tout à fait profiter de l'avantage fiscal phare du PER afin de faire baisser votre revenu imposable. Et pour cause, il n'existe pas de limite d'âge, hors disposition contractuelle, pour la déductibilité des versements. En l'absence de revenus d'activité, le plafond annuel de déduction s'élève bien à 4 114 euros. Ce plafond est reporté pendant trois ans si vous n'avez pas utilisé celui des années précédentes.

Ouvrir un PER à la retraite reste donc une bonne idée, surtout si vous payez encore beaucoup d'impôts. Cela peut être le cas si vous cumulez emploi et retraite par exemple, ou si vous avez des revenus fonciers en plus.

L'autre avantage à ouvrir votre PER en tant que jeune retraité, c'est que vous n'avez pas besoin de cocher la case d'un quelconque cas de déblocage exceptionnel pour disposer de votre épargne. Elle reste accessible à tout moment en capital ou en rente.

Reste à choisir entre deux options : bénéficier d'un régime fiscal favorable à l'entrée, c'est-à-dire au moment des versements, ou à la sortie, c'est-à-dire lorsqu'il percevra les fruits de son PER au moment de la retraite.

Pour faire vos calculs, le courtier en ligne Linxea propose un outil de simulation très bien fait. Il prend en compte les détails spécifiques d'une situation individuelle (nombre de parts sociales, provenance des revenus, versement ou non d'une pension alimentaire, etc.). L'outil permet une estimation personnalisée des économies potentielles en quelques étapes simples.