Le Chrysler Building de New York est l'un des immeubles du portefeuille du géant immobilier autrichien Signa, qui demande la protection des tribunaux pour restructurer ses opérations.
Le Chrysler Building de New York est l'un des immeubles du portefeuille du géant immobilier autrichien Signa, qui demande la protection des tribunaux pour restructurer ses opérations. AFP

Le géant immobilier autrichien Signa, dont le vaste portefeuille comprend l'emblématique bâtiment Chrysler de New York, a annoncé mercredi qu'il entamerait une procédure d'insolvabilité et demanderait la protection des tribunaux alors qu'il est en cours de restructuration.

"Malgré des efforts considérables ces dernières semaines, les liquidités nécessaires à une restructuration à l'amiable n'ont pas pu être suffisamment assurées, c'est pourquoi Signa Holding GmbH demande une procédure de restructuration avec administration autonome", a indiqué l'entreprise dans un communiqué.

Plus tôt ce mois-ci, Signa a annoncé qu'elle présenterait des plans de restructuration de l'entreprise d'ici la fin du mois.

René Benko, l'un des hommes les plus riches d'Autriche, a fondé Signa en 2000 et en a fait un conglomérat dont les intérêts vont de l'immobilier aux médias.

Dans son communiqué de presse publié mercredi, Signa a déclaré que ses investissements dans le commerce de détail "n'ont pas apporté le succès escompté" dans un secteur soumis à "une forte pression économique" en Europe, tout en citant également un "impact négatif sur le développement commercial du secteur immobilier au cours des derniers mois". ".

La société a annoncé qu'elle entamerait mercredi une procédure d'insolvabilité auprès d'un tribunal de Vienne.

"L'objectif est la poursuite ordonnée des opérations commerciales opérationnelles dans le cadre de l'autogestion et de la restructuration durable de l'entreprise", ajoute le communiqué.

Les procédures de restructuration relèvent des procédures d'insolvabilité en Autriche.

Plusieurs projets Signa, notamment la construction d'un gratte-ciel historique en Allemagne, sont au point mort, le secteur de la construction étant frappé par la hausse des coûts d'emprunt et la flambée des prix des matériaux.

Avec des bureaux en Autriche, en Allemagne, en Italie, au Luxembourg et en Suisse, Signa possède des avoirs d'une valeur de 27 milliards d'euros (29 milliards de dollars) et des projets d'une valeur de 25 milliards d'euros en développement, selon son site Internet.