Les forces de sécurité iraniennes ont ouvert le feu sur des manifestants anti-hijab et battu des femmes à Téhéran alors que les manifestations contre la mort de Mahsa Amini se poursuivaient mercredi.

Dans des vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux, des agents pouvaient être vus en train de battre des femmes qui ne portaient pas de couvre-cheveux obligatoires. Ils ont également ouvert le feu dans une station de métro de Téhéran alors que les manifestants continuaient de scander contre le régime.

Les vidéos montraient également des personnes courant vers les sorties pour sauver leur vie. On pouvait voir des gens tomber et être piétinés. L'Iran a fait face à des protestations massives contre la mort de Mahsa Amini, 22 ans, en garde à vue en septembre de cette année.

Sa mort a déclenché des protestations dans tout l'Iran, avec des femmes à la tête de ces manifestations. Des femmes ont brûlé leur foulard dans les rues d'Iran en signe de protestation contre les lois régressives du pays.

Le gouvernement a refusé de se prosterner devant les manifestants et a détenu tout le monde et tous ceux qu'ils pensent avoir été impliqués dans des manifestations anti-régime.

Les autorités iraniennes ont inculpé au moins 1 000 personnes à Téhéran pour leur implication présumée dans les manifestations contre la police des mœurs du pays, selon The Guardian.

Le gouvernement a également fermé les services Internet pour tenter de réprimer les manifestations.

Les manifestations se sont poursuivies dans diverses villes et villages. Les manifestants se sont affrontés aux combattants de la milice pro-régime Basij. Un manifestant a été tué à Chiraz après que la police a ouvert le feu, selon un rapport de The Independent.

Les manifestations après la mort d'Amini sont devenues l'un des plus grands mouvements anti-régime depuis la révolution islamique de 1979.

Les restrictions culturelles font partie intégrante de la vie iranienne depuis 1979. La police des mœurs de l'État parcourt les rues et a le droit d'arrêter les femmes qui ne portent pas de hijab et de détenir les hommes aux coiffures non conventionnelles.

Le code vestimentaire obligatoire oblige les femmes à se couvrir les cheveux et le cou avec un foulard. La police de la moralité officiellement appelée "Gasht-e Ershad" (patrouilles d'orientation) a le pouvoir d'arrêter et de détenir les femmes qui, selon elle, ne sont pas correctement habillées.

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