Le président vénézuélien Nicolas Maduro (à droite) rencontre le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian (à gauche) au palais présidentiel de Caracas le 3 février 2023
Le président vénézuélien Nicolas Maduro (à droite) rencontre le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian (à gauche) au palais présidentiel de Caracas le 3 février 2023 AFP

Le président vénézuélien Nicolas Maduro et le ministre iranien des Affaires étrangères en visite ont discuté de la nécessité de "faire preuve de vigilance dans la défense de leurs intérêts nationaux contre les pressions extérieures", selon un communiqué publié samedi.

La visite à Caracas vendredi du ministre des Affaires étrangères Ossein Amir-Abdollahian a souligné la force d'une alliance entre deux pays considérés comme des parias par une grande partie de la communauté internationale, tous deux soumis aux sanctions américaines.

Maduro a reçu Abdollahian vendredi soir au palais présidentiel de Miraflores après l'arrivée du ministre iranien de Managua, au Nicaragua.

"Je suis sûr que nos relations continueront à se renforcer pour des échanges technologiques, industriels, scientifiques et culturels qui profitent aux deux peuples", a écrit Maduro sur Twitter, qualifiant la réunion de "productive".

Lors d'une visite à Téhéran en juin dernier, Maduro a signé un pacte de 20 ans qui, selon lui, a ouvert "des fronts majeurs" pour la coopération dans les secteurs du pétrole, de la pétrochimie et de la défense.

Vendredi, les deux parties " ont mis l'accent sur le renforcement et le suivi des projets et l'accélération de leur mise en œuvre, ainsi que la vigilance dans la défense de leurs intérêts nationaux contre les pressions extérieures ", indique un communiqué du ministère iranien des Affaires étrangères.

"Les parties se sont également félicitées de l'intensification des relations et des échanges de vues entre les responsables des deux pays", a-t-il ajouté.

Le Venezuela et l'Iran sont tous deux producteurs de pétrole et membres du cartel de l'OPEP, ce qui les place au centre des discussions internationales sur la crise énergétique déclenchée par l'invasion russe de l'Ukraine.

Les États-Unis ont depuis assoupli leur embargo sur le pétrole brut vénézuélien, tandis que la France a appelé à une diversification des sources d'énergie, notamment de Caracas.

La relation vénézuélienne-iranienne croissante a conduit à des échanges de matériel médical, de véhicules, de tracteurs et plus encore.

Et le gouvernement Maduro a offert cinq millions d'hectares (12,4 millions d'acres) pour des investissements agricoles par des pays dont l'Iran.