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Les Français sont toujours pessimistes sur le marché immobilier, malgré une légère amélioration de leur perception personnelle. Pexels

Les Français sont toujours pessimistes sur le marché immobilier, malgré une légère amélioration de leur perception personnelle.

Le marché immobilier suscite un pessimisme grandissant chez les Français, tandis que leur vision de la situation économique nationale reste sombre. Cependant, leur perception de leur propre situation économique s'améliore légèrement.

Alors que plus de six Français sur dix se disent pessimistes quant à la situation économique du marché immobilier (61%), jamais ce secteur n'a généré autant de pessimisme, décourageant ainsi fortement l'emprunt. Cette tendance, observée depuis septembre 2021, atteint un niveau inédit depuis le début du baromètre.

Des disparités entre catégories socioprofessionnelles et générations

Une rupture nette s'observe entre les catégories socioprofessionnelles plus aisées et les propriétaires, qui se montrent moins pessimistes (respectivement 51% et 58%), et les catégories populaires et les locataires, plus pessimistes (respectivement 67% et 66%). De même, les personnes âgées de 25 à 34 ans se montrent moins pessimistes vis-à-vis de la situation économique du marché immobilier (48% contre 64% des personnes âgées de 35 ans et plus).

La situation économique nationale toujours perçue comme préoccupante

Le pessimisme observé vis-à-vis de la situation économique de la France reste stable par rapport à mars 2022, mais demeure l'un des scores les plus hauts jamais mesurés : près de trois quarts des Français (73%) se disent ainsi pessimistes concernant l'économie nationale. Les femmes se montrent un peu plus pessimistes (77% contre 70% pour les hommes), tout comme les personnes âgées de 50 ans et plus (77%). Là encore, une différence nette des perceptions est à noter entre les catégories dites supérieures et les propriétaires (respectivement 65% et 71%) par rapport aux catégories populaires (79%) et aux locataires (78%).

Une amélioration de la perception du pouvoir d'achat

Quant à leur pouvoir d'achat, les Français se révèlent plus optimistes. Près d'un sur deux (49%) se dit ainsi optimiste quant à sa propre situation économique (+5 points par rapport à la dernière vague), retrouvant le niveau de septembre 2021 (48%). Les hommes et les personnes âgées de 65 ans et plus se montrent plus optimistes quant à leur situation personnelle (respectivement 56% et 59%), tout comme les catégories plus aisées (56%) et les propriétaires (56%).

La perception d'une augmentation des prix de l'immobilier moins prégnante, mais toujours un frein important à l'accession à la propriété

Bien que la perception d'une augmentation des prix reste majoritaire dans toutes les zones géographiques, un net recul de celle-ci est à noter. Cependant, le prix trop élevé de l'immobilier reste le premier frein dans l'accès à la propriété (40%), un constat unanimement partagé par toutes les cibles.

Les Français peu enclins à se lancer dans un projet immobilier et à emprunter

Au cours des deux dernières années, près de huit Français sur dix (78%) disent ne pas s'être lancés ou avoir abandonné leur projet immobilier. De plus, près de 7 Français sur 10 (67%) jugent la situation défavorable pour emprunter, soit la perception la plus négative observée depuis février 2019. Cette perception en dégradation constante depuis fin 2021 est à lire en parallèle de la hausse des taux des crédits immobiliers depuis cette période.

Un accès au crédit perçu comme de plus en plus complexe

Les conditions d'accès à la propriété sont jugées trop strictes et de plus en plus difficiles à satisfaire dans le contexte économique actuel. Ainsi, malgré un recul du sentiment que les taux des crédits immobiliers augmentent, il est toujours partagé par sept Français sur dix (70%). De même, un taux d'endettement et un taux d'emprunt trop élevés sont cités comme des freins dans l'accès à la propriété par respectivement 22% et 20% des Français non-propriétaires.

Face à ces difficultés, les Français souhaitent plus de souplesse vis-à-vis des conditions d'octroi d'un crédit immobilier. Près de trois quarts d'entre eux (72%) estiment que ce serait une bonne chose de permettre aux banques de dépasser légèrement la durée du crédit de 25 ans pour les emprunteurs les plus jeunes. De même, six Français sur dix (61%) souhaiteraient que le nombre de dérogations possibles pour les banques soit augmenté.

Cependant, les Français se montrent plus réticents face à la formule du prêt in fine, permettant à l'emprunteur de ne payer que les intérêts durant la durée du prêt et de rembourser le capital en une seule fois à l'échéance. 66% d'entre eux déclarent qu'ils ne seraient pas prêts à y souscrire pour financer un projet immobilier demain.

Le courtier en prêt immobilier, un professionnel nécessaire pour optimiser son crédit

Face à ces difficultés d'accès à la propriété, le recours à un courtier en crédit immobilier continue de constituer une aide précieuse pour bénéficier du meilleur taux. Pour plus de six Français sur dix (66%), recourir à un courtier en crédit immobilier et assurance emprunteur permet d'avoir de meilleures chances d'obtenir un crédit qu'en passant directement par une banque.

Un DPE jugé mauvais, une opportunité financière pour la moitié des Français

Alors que la réglementation évolue progressivement pour interdire les passoires thermiques à horizon 2034, la performance énergétique constitue désormais un critère majeur de choix lors de l'achat d'un bien immobilier. Ainsi, s'ils devaient acheter aujourd'hui, les Français feraient plus attention au DPE de celui-ci s'ils devaient y vivre directement. La moitié d'entre eux (50%) choisirait la note A, B ou C maximum, dont un tiers (33%) A ou B uniquement. Cependant, plus d'un tiers (37%) ne savent pas ce qu'ils feraient.

Par ailleurs, un Français sur deux (51%) déclare qu'acheter un bien immobilier avec des performances énergétiques mauvaises pour y réaliser des travaux de rénovation énergétique est avantageux financièrement. Conscients qu'un tel investissement peut constituer une bonne affaire, les Français seraient davantage prêts à choisir un logement avec une note DPE plus basse pour l'achat d'un bien immobilier à rénover.

Enfin, pour financer ces travaux de rénovation énergétique, plus d'un Français sur deux (53%) envisagerait de recourir à un prêt. Les jeunes âgés de moins de 35 ans seraient les plus enclins à le faire (63%), tout comme les catégories socioprofessionnelles plus aisées (63%) et les actifs (59%).