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Le marché immobilier reprend des couleurs à l'approche du printemps : les acquéreurs retrouvent du pouvoir d'achat et l'envie de réaliser des projets

Les taux de crédit immobilier en baisse et la plus grande disposition des banques à prêter incitent les acquéreurs à se projeter de nouveau dans la réalisation de leurs projets immobiliers. Quels sont les impacts sur l'offre et les prix ? Décryptage avec l'Observatoire GH sur la période janvier-avril 2024.

Alors que le mois d'avril confirme les signaux positifs perçus sur le marché immobilier depuis le début de l'année, les acquéreurs semblent retrouver du pouvoir d'achat et l'envie de réaliser des projets. En effet, la baisse - bien que mesurée - des taux de crédit qui se poursuit et la plus grande disposition des banques à prêter incitent les acquéreurs à se projeter de nouveau dans la réalisation de leurs projets immobiliers.

Selon l'Observatoire Crédit Logement, la production de crédits bancaires a augmenté de 51,8 % entre décembre 2023 et mars 2024, grâce à des taux de crédit immobilier qui viennent de passer sous la barre des 4 % en mars et au retour de toutes les grandes banques sur le marché. Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet l'Immobilier, analyse : "Les conditions d'emprunt se sont améliorées progressivement depuis le début de l'année. Cela recrée des opportunités d'achat immobilier pour celles et ceux qui avaient été empêchés de concrétiser leurs transactions. C'est un signal encourageant pour les Français, alors que le printemps est généralement la période la plus propice aux projets de déménagement, notamment pour les familles."

Cependant, malgré des conditions d'accès au financement plus propices à la réalisation des projets d'achat immobiliers, le marché reste tendu avec des prix qui poursuivent leur hausse en 1 an à +2,3 %, et ce, alors que l'offre reste abondante. Si les mises en vente continuent de progresser, les prix affichés ne sont pas pour autant en baisse sur les 4 premiers mois de l'année. Le constat reste identique sur le segment des maisons comme sur celui des appartements : le nombre de mises sur le marché et le prix/m2 n'ont jamais été aussi élevés au cours de l'année précédente.

L'Île-de-France et la Provence-Alpes-Côte d'Azur sont les deux régions où la valeur du prix/m2 est la plus élevée - et de loin - avec respectivement 5 655 € et 5 386 €. Cependant, elles connaissent des situations opposées en termes d'évolution de valeur : l'Île-de-France est la seule des régions à voir son prix/m2 affiché reculer sensiblement, à -2,2 %, alors que la Provence-Alpes-Côte d'Azur affiche une très nette hausse des prix à +6,1 %. Les prix/m2 continuent d'augmenter dans les autres régions, avec des progressions comprises entre +1,0 % en Occitanie et +5,0 % en Corse.

Dans les 20 plus grandes villes de France, la hausse des prix/m2 en 1 an se confirme sur la période janvier-avril. Huit d'entre elles affichent des progressions significatives, de +1,1 % à Lille à +4,9 % à Aix-en-Provence et même +10,1 % à Nice. Ce sont principalement les grandes métropoles régionales comme Nantes (-3,4 % en 1 an), Lyon (-3,2 %) ou Toulouse (-2,0 %) ou Bordeaux, qui voient leurs prix affichés s'ajuster avec une légère baisse sur la période. Paris reste stable à +0,7 %.

Enfin, les logements économes (DPE classés A, B et C) représentent 27,3 % des biens mis sur le marché sur la période janvier-avril 2024. Cette part est en progression de +3,2 points en 1 an. Cependant, il existe un clivage fort entre les régions du sud et celles du nord : d'un côté, l'Occitanie, la Corse, la Provence-Alpes-Côte d'Azur et la Nouvelle Aquitaine, avec plus de 30 % de logements "verts" mis en vente et en progression en 1 an, de l'autre, les Hauts-de-France et la Normandie, avec moins de 20 % de logements "verts" mis en vente. Un constat qui s'explique principalement par le type de constructions des habitations, conçues pour bloquer naturellement la chaleur en journée, et la libérer en soirée lorsque les températures diminuent.