Gabriel Attal en conférence de presse, mercredi 21 février 2024
Alain Jocard/AFP

À quelques jours de l'ouverture de la nouvelle édition du salon de l'Agriculture et près d'un mois après les annonces du gouvernement décidées en réponse à la crise agricole, le Premier ministre Gabriel Attal a tenu, ce mercredi 21 février, une conférence de presse pour préciser les différentes avancées de ces dernières.

Pour rappel, la révision de la loi Egalim - qui vise à protéger les revenus des agriculteurs face aux industriels de l'agroalimentaire et à la grande distribution - ainsi que la hausse des salaires pour les travailleurs saisonniers (qui passera d'1,2 à 1,5 Smic) ou encore la mise en pause du plan Écophyto qui entend la réduction des pesticides ont, entre autres, été décidées. De même, une enveloppe pour soulager les charges fiscales des exploitants agricoles a été mise sur la table. En tout, une soixantaine de mesures ont été dévoilées.

Et la plupart d'entre elles ont d'ores et déjà vu le jour : "Une majorité des mesures est déjà prise. 30 % d'entre elles sont bien engagées et pourraient aboutir à courte échéance. Enfin, 20 % nécessitent un peu plus de temps pour avancer notamment la question des retraites agricoles alignées sur les 25 meilleures années. Concrètement les paiements arrivent dans plusieurs centaines d'exploitations tous les jours", précise le Premier ministre auprès du Figaro.

1 000 euros par exploitation agricole ?

Combien toutes ces mesures destinées à "redonner de la valeur à notre alimentation" et "mieux reconnaître le métier d'agriculteur" coûteront finalement à l'État ? Au total, le ministère des Finances et de l'Économie a estimé que l'enveloppe destinée à ces différentes aides s'élèverait à 400 millions d'euros, comme l'a rapporté l'AFP.

Parallèlement, 200 millions d'euros supplémentaires seront destinés au remboursement partiel de la taxe sur le gazole non routier. Représentant l'une des revendications du monde agricole, cette mesure n'est pas, en réalité, une nouvelle dépense étatique mais plutôt "une avance sur la trésorerie", selon Bercy. En effet, ces recettes devaient de toute façon être restituées aux agriculteurs.

En simplifiant, tandis qu'un soutien de 150 millions d'euros est destiné à la filière de l'élevage bovin, une enveloppe de 80 millions d'euros est allouée aux viticulteurs, pour notamment leur permettre de surmonter le phénomène du mildiou, une série de maladies affectant de nombreuses espèces de plantes comme les vignes. De plus, un montant de 150 millions d'euros sur deux ans est prévu pour un programme d'arrachage de vignes.

Avec un peu plus de 400 000 exploitations agricoles réparties sur le territoire hexagonal, cette enveloppe de 400 millions d'euros représente une aide d'environ 1 000 euros pour chacune d'entre elles.