Les 5 levées de fonds marquantes en janvier
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Et en 2024, cette tendance ne semble pas s'inverser. En effet, plusieurs importantes levées de fonds ont été enregistrées en janvier dans le secteur de la greentech. En voici les principales :

Electra

Le développement du secteur des voitures électriques permet à de nombreuses greentech de voir le jour. L'entreprise parisienne Electra, fondée en 2020, s'est, par exemple, spécialisée dans les points de recharge pour véhicules électriques. "Nous créons un réseau très simple à utiliser pour que la transition vers l'électrique soit désirable et ne soit pas une contrainte", assure Aurélien de Meaux, cofondateur et CEO d'Electra.

Disposant déjà de 1 000 points de recharge implantés dans huit pays, la start-up a réalisé, à mi-janvier, la levée de fonds la plus importante dans le secteur en France : 304 millions d'euros. Avec ces nombreux investissements, le spécialiste des bornes de recharge présente d'ambitieux objectifs : le déploiement de 2 200 stations en Europe d'ici à 2030, soit environ 15 000 points de recharge.

Genevos

La start-up rochelaise Genevos, fondée en 2018, a développé un système intégré de pile à combustible hydrogène favorable au développement durable pour le secteur maritime. Afin d'accélérer et d'élargir la commercialisation de ses solutions sur de nouveaux marchés maritimes, la jeune pousse a conclu, en ce mois de janvier, sa première levée de fonds de 2,5 millions d'euros.

Le fonds Impact Ocean Capital, géré par GO Capital et consacré au développement durable dans l'industrie maritime, a grandement participé à ces investissements. "Contrôler le changement climatique repose sur des collaborations puissantes basées sur des missions environnementales tournées vers l'action. Je suis honorée d'accueillir Impact Ocean Capital dans ce voyage et je suis sûre qu'ensemble, nous aurons un impact global positif considérable", a réagi Rebecca Sharp, co-fondatrice et PDG de Genevos, dans un communiqué.

Hiboo

Transformer les flottes d'équipements industriels en vecteurs de productivité et d'efficience énergétique. Ou plus concrètement, récupérer et gérer les données des engins de chantier des acteurs de l'industrie pour réduire leur consommation de CO2 en optimisant leur usage. Voilà la mission que s'est fixée la start-up Hiboo. La technologie proposée par la jeune pousse doit "permettre de poursuivre une activité tout en réduisant le gaspillage énergétique : prérequis nécessaire au développement d'une industrie décarbonée", résume Clément Bénard, CEO et co-fondateur de Hiboo.

Pour développer ce service dans l'Hexagone mais également à l'international, l'entreprise a clôturé, le 22 janvier dernier, une levée de fonds de 9,3 millions d'euros. Parmi les différents investisseurs, figurent Emerald Technology Ventures, Nabtesco Technology Ventures, ISAI, Future Industry Ventures, ou encore Citizen Capital.

"Cette levée de fonds marque un tournant dans le développement de Hiboo, car elle démontre la confiance des investisseurs et de nos clients dans notre produit. Elle va permettre de continuer à nous développer aussi bien sur le plan technologique qu'humain, et ce notamment à l'international", affirme Clément Bénard.

Prolong

Grâce à sa plateforme dédiée à l'entretien et à la réparation des produits textiles, la start-up Prolong mise sur l'économie circulaire pour bouleverser la façon dont nous consommons, notamment dans le secteur de la mode. Lancée en novembre dernier, la jeune pousse entend se positionner en leader de l'entretien et de la réparation en Europe. Pour cela, Prolong vient de conclure une levée de fonds d'1,5 million d'euros, menée par la startup studio Imagination Machine aux côtés d'autres investisseurs particulièrement soucieux de l'enjeu environnemental, comme le fonds AFI Ventures, qui soutient les entrepreneurs à impact ambitieux.

"Le marché de l'entretien et de la réparation arrive à maturité avec le lancement du bonus réparation en France, mais également avec des entreprises et des consommateurs qui veulent agir pour réduire leur empreinte environnementale. Il n'y a donc pas une minute à perdre pour les accompagner sur cette voie en proposant une expérience facile", explique Tanguy Frécon, cofondateur de la start-up, dans un communiqué.

Phocea DC

Pour construire un data center davantage responsable à Marseille et afin d'être conforme aux futures normes européennes qui prévoient la neutralité carbone pour les centres de données d'ici la fin de la décennie, la jeune pousse Phocea DC a levé, au début de l'année, 5 millions d'euros. "Nous utilisons les dernières technologies sur la fabrication de froid pour être moins énergivore et nous réutilisons la chaleur fatale pour le bâtiment", synthétise Damien Desanti, CEO et fondateur de Phocea DC.

L'acquisition d'un bâtiment de 1 700 mètres carrés a ainsi été permise. L'ouverture de cette infrastructure - qui sera le premier data center de la cité phocéenne - est prévue à la fin de l'année 2024 : "Nous nous installons là où la puissance électrique est disponible et au plus près des câbles sous-marins", affirme Damien Desanti.

Et cette levée de fonds, imaginée en plusieurs tranches, permettra également à la start-up de travailler sur de nouveaux leviers éco-responsables : "Dans notre pool d'investisseurs, certains sont entrés au capital d'autres startups qui pourront contribuer à améliorer l'efficience du site à l'avenir et à la deuxième tranche d'équipements. Nous réfléchissons par exemple au refroidissement par immersion et à mettre en place des groupes électrogènes à base d'hydrogène", précise-t-il.