Le vestiaire est calqué sur une boîte aux lettres française
Le vestiaire est calqué sur une boîte aux lettres française AFP

La Poste française expérimente l'ouverture de vestiaires dans certaines succursales pour répondre aux acheteurs en ligne qui souhaitent retourner rapidement les achats qui ne leur conviennent pas.

Dans un bureau de poste parisien participant au test, un vestiaire autonome ayant la forme et la couleur jaune canari d'une boîte aux lettres française a été installé. À l'intérieur se trouvent une chaise, un miroir et une étagère pour placer votre colis pour un retour sur place.

La Poste française a déclaré que l'idée est née après avoir vu de nombreux clients récupérer leurs colis pour revenir peu de temps après, car leurs achats ne correspondaient pas.

La France, comme de nombreux pays, a connu un boom du commerce en ligne, les clients achetant des articles, notamment des vêtements et des chaussures, qui sont souvent retournés.

La Poste a déclaré que l'expérience était plus qu'un simple vestiaire.

"L'idée est de simplifier la vie de nos clients", explique l'entreprise, en leur permettant de recevoir la marchandise, de la vérifier sur place et, en cas de mauvaise adaptation ou de changement d'avis, de la renvoyer.

"Ça permet aux gens d'éviter des allers-retours inutiles et de gagner du temps, c'est pratique", explique la cliente Michele Limouzy, précisant qu'elle préfère néanmoins acheter ses vêtements dans les magasins.

La Poste espère également que cette expérimentation permettra de dynamiser le trafic.

Comme les autres postes nationales, La Poste cherche à compenser la baisse du trafic courrier au fil des années en développant son activité colis.

L'expérience ne plaît cependant pas aux commerçants.

Cette initiative "provoque un profond mécontentement parmi les petits commerçants indépendants et fait peser de sérieux risques sur le dynamisme des économies locales si elle est déployée à l'échelle nationale", a déclaré l'Association française des commerçants, qui fédère quelque 450 000 petits commerces.