Procrastination
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La procrastination, ce fléau qui touche la majorité des Français dans leur vie privée, n'épargne pas non plus le milieu professionnel. Une récente enquête menée par Hostinger et l'agence Flashs, auprès de plus de 1 000 décideurs, révèle que 89% d'entre eux procrastinent à divers degrés lorsqu'ils travaillent.

Face à cette tendance, les dirigeants et managers ne restent pas les bras croisés. En effet, 96% d'entre eux affirment lutter contre leur propension à remettre les tâches au lendemain, dont près de la moitié (49%) qui tentent très régulièrement de la contrecarrer.

Plusieurs facteurs expliquent la procrastination des dirigeants et managers. Le manque de motivation arrive en tête (41%), suivi de près par la surcharge de travail (40%). Le perfectionnisme et la peur de l'échec sont également des facteurs importants, cités respectivement par 36% et 28% des personnes interrogées.

Les tâches et situations favorisant la procrastination

Les tâches administratives arrivent largement en tête des activités qui poussent les dirigeants à procrastiner (58%). La prise de décisions stratégiques (24%), la gestion des ressources humaines et la gestion financière (21%) sont également des tâches qui peuvent être reportées afin d'en mesurer l'ensemble des tenants et aboutissants.

Si la procrastination peut permettre aux dirigeants d'améliorer leurs prises de décision (63%), de se concentrer sur ce qui requiert leur attention immédiate (67%), ou encore de se sentir moins stressés (57%), elle peut aussi avoir des conséquences négatives. Ainsi, 76% des dirigeants et managers se sont déjà retrouvés dans des situations de stress vis-à-vis des échéances qu'ils devaient respecter, et 74% ont déjà ressenti de la culpabilité après avoir trop temporisé.

Pour faire face à la procrastination, les dirigeants et managers optent pour plusieurs stratégies. Parmi celles-ci, la délégation de tâches (82%), le règlement rapide des tâches rébarbatives (93%), ou encore la recherche de solutions pour simplifier ou automatiser ces tâches (91%).

L'IA, une solution efficace contre la procrastination ?

Si 61% des décideurs utilisent des outils basés sur l'intelligence artificielle pour freiner leur procrastination, seulement un tiers (34%) considèrent que c'est efficace pour eux.

Pour limiter les effets de la procrastination de leurs collaborateurs, plus de 4 sur 10 (41%) des dirigeants ont mis en place des mesures telles que l'organisation de réunions régulières pour suivre les projets en cours (75%), la dotation d'outils permettant d'optimiser les délais et les tâches (64%), ou encore la proposition de programmes de formation ou de coaching (66%).

La semaine en 4 jours, une solution envisagée ?

Les dirigeants et managers se montrent favorables à la mise en œuvre de la semaine en 4 jours au sein de leur entreprise (67%), mais expriment des doutes quant à sa faisabilité (58%). Ils anticipent notamment un risque accru de procrastination parmi les équipes (40%).