Le partenariat a débuté en 1999, lorsque Renault a sauvé Nissan de la faillite.
Le partenariat a débuté en 1999, lorsque Renault a sauvé Nissan de la faillite. AFP

Renault a annoncé mardi qu'il vendait à Nissan une partie de sa participation dans le constructeur automobile japonais, dans le cadre du rééquilibrage de leur alliance.

La participation, qui équivaut à environ cinq pour cent du capital social de Nissan, est évaluée à 765 millions d'euros (825 millions de dollars) au cours de clôture des actions à la bourse de Tokyo mardi.

La cession à ce prix entraînera une perte en capital pouvant atteindre 1,5 milliard pour Renault, qui avait valorisé la participation à un prix plus élevé dans ses livres.

Cette charge affectera les résultats de Renault, qui a enregistré un bénéfice net de deux milliards d'euros au premier semestre, mais le constructeur automobile a déclaré qu'elle n'aurait pas d'impact sur le résultat opérationnel et "améliorerait la situation financière nette du secteur automobile du groupe Renault". .

Renault détenait auparavant une participation de 43,4% dans Nissan, mais dans le cadre d'une alliance "rééquilibrée" que les deux constructeurs automobiles ont officiellement lancée le mois dernier, les deux constructeurs automobiles vont désormais détenir des participations croisées de 15%.

Leur partenariat a débuté en 1999, lorsque Renault a sauvé Nissan de la faillite.

Mitsubishi Motors l'a rejoint en 2016, Nissan prenant une participation de 34 % dans son rival japonais en difficulté.

Mais de nombreuses tensions sont apparues au sein du groupe, notamment suite à l'augmentation de la participation de l'État français dans Renault en 2015 et à l'arrestation en 2018 de son dirigeant Carlos Ghosn au Japon pour soupçon de malversation financière et à sa fuite du pays.

Dans le cadre de cette alliance rééquilibrée, Nissan a pris une participation dans la nouvelle division de voitures électriques de Renault appelée Ampere.