La Lozère présente les salaires les plus bas du pays
La Lozère présente les salaires les plus bas du pays Antoine Chandellier

2 587 euros. Voilà, selon l'Insee, la rémunération moyenne par mois pour les salariés du secteur privé en France. À l'année, cela correspond à 39 800 euros brut. Secteur d'activité, expérience, type de contrat... Mais aussi la géolocalisation sont les principaux facteurs qui déterminent le niveau de rémunération d'un employé.

Dans un contexte où le pouvoir d'achat des Français continue de se réduire avec une inflation encore très élevée (celle-ci devrait se situer autour des 3 % pour l'année 2024), la question du salaire devient de plus en plus cruciale. Et dans l'Hexagone, un phénomène fort d'enseignement a été identifié en 2023 : de plus en plus de salariés sont payés au Smic, aujourd'hui fixé à 1 398,69 euros nets par mois pour un 35 heures hebdomadaires.

En effet, 17,3 % des travailleurs français percevaient le salaire minimum en 2023, selon les données d'un groupe d'experts sur le Smic. Cela représente 3,1 millions de personnes. C'est un record absolu dans l'histoire du pays ! En seulement deux années, ce taux a grimpé de plus de 5 points (ils n'étaient que 12 % en 2021). Les nombreuses revalorisations du salaire minimum face à la hausse des prix - 12 % de janvier 2021 à mai 2023 - tendent à expliquer en grande partie ce phénomène.

Parallèlement, une importante hétérogénéité des salaires est observée sur l'ensemble du territoire en fonction de la région du pays dans laquelle l'activité professionnelle est exercée. L'attractivité économique des départements est notamment déterminée par la diversité du marché du travail présente sur le territoire et la densité de la population : les régions les moins denses sont fréquemment associées à des salaires plutôt modestes alors que les zones les plus denses affichent des niveaux de rémunération assez avantageux. De même, les secteurs d'activité concentrés dans les grandes métropoles - comme l'immobilier ou la finance - portent, en général, leurs rémunérations à des niveaux davantage importants pour les salariés.

Dans quels départements les salaires sont-ils les plus bas ?

Selon les données de l'Insee, la Lozère est le département dans lequel les salaires sont les moins élevés de l'Hexagone. Effectivement, les revenus du département occitan sont 23 % plus bas que la moyenne nationale. Son voisin cantalien affiche des résultats similaires : En moyenne, les salaires du département du Cantal sont inférieurs de 22,3 %. Les salariés de la Creuse (-22,8 %), de l'Aude (-20,8 %), de la Dordogne (-20,2 %) ou encore des Hautes-Alpes (-19,5 %) sont aussi généralement moins bien payés que dans les autres départements.

À l'inverse, dans 8 départements de la France métropolitaine, les rémunérations sont supérieures à la moyenne nationale. Dans le podium des départements qui payent le mieux figurent les Hauts-de-Seine (+58 %), Paris (+42,5 %) et les Yvelines (21,2 %).

L'écart des salaires des départements par rapport à la moyenne
L'écart des salaires des départements français par rapport à la moyenne nationale Insee

Voici la différence des salaires des départements français par rapport à la moyenne nationale :

Ain (-8,9 %), Aisne (-16,4%), Allier (-18,2 %), Alpes-de-Haute-Provence (-17,7 %), Hautes-Alpes (-19,5 %), Alpes-Maritimes (-1,8 %), Ardèche (-15,9 %), Ardennes (-14,9 %), Ariège (-19,6 %), Aube (-15,2 %), Aude (-20,8 %), Aveyron (-17,7 %), Bouches-du Rhône (-1,3 %),

Calvados (-14,3 %), Cantal (-22,3 %), Charente (-13,2 %), Charente-Maritime (-17,5 %), Cher (-13,6 %), Corrèze (-18,4 %), Côte-d'Or (-9,8 %), Côtes-d'Armor (-16,8 %), Creuse (-22,8 %), Dordogne (-20,1 %), Doubs (-11,7 %), Drôme (-9,9 %), Eure (-10,6 %), Eure-et-Loir (-11,8 %),

Finistère (-13,9 %), Corse-du-Sud (-14,1 %), Haute-Corse (-17 %), Gard (-12,7 %), Haute-Garonne (+1,9 %), Gers (-20,2 %), Gironde (-6 %), Hérault (-11,2 %), Ille-et-Vilaine (-8,8 %), Indre (-18,4 %), Indre-et-Loire (-10,5 %), Isère (0,1 %), Jura (-13,7 %), Landes (-17,5 %),

Loir-et-Cher (-14,3 %), Loire (-10,6 %), Haute-Loire (-19,2 %), Loire-Atlantique (-6,3 %), Loiret (-9,3 %), Lot (-17,7 %), Lot-et-Garonne (-18,7 %), Lozère (-23 %), Maine-et-Loire (-14 %), Manche (-13,6 %), Marne (-9,2 %), Haute-Marne (-17,9 %), Mayenne (-14,5 %),

Meurthe-et Moselle (-11,1 %), Meuse (-16,2 %), Morbihan (-16 %), Moselle (-12,4 %), Nièvre (-19 %), Nord (-7,3 %), Oise (-9,8 %), Orne (-18,8 %), Pas-de-Calais (-16,3 %), Puy-de-Dôme (-7,9 %), Pyrénées-Atlantiques (-10,6 %), Hautes-Pyrénées (-19 %), Pyrénées-Orientales (-18,7 %),

Bas-Rhin (-5,8 %), Haut-Rhin (-9,1 %), Rhône (+5 %), Haute-Saône (-17,7 %), Saône-et-Loire (-13,4 %), Sarthe (-14,4 %), Savoie (-7,9 %), Haute-Savoie (-5,3 %), Paris (+42,5 %), Seine-Maritime (-7,1 %), Seine-et-Marne (-5,2 %), Yvelines (+21,2 %), Deux-Sèvres (-10,4 %),

Somme (-14 %), Tarn (-15,4 %), Tarn-et-Garonne (-17,9 %), Var (-14,7 %), Vaucluse (-13,9 %), Vendée (-16,9 %), Vienne (-15,4 %), Haute-Vienne (-14,9 %), Vosges (-16,2 %), Yonne (-16,3 %), Territoire-de-Belfort (-3,1 %), Essonne (+8 %), Hauts-de-Seine (+58 %),

Seine-Saint-Denis (+10,2 %), Val-de-Marne (+11,5 %), Val-d'Oise (-0,7 %),Guadeloupe (-9,7 %), Martinique (-10,3 %), Guyane (-7,4 %), La Réunion (-15,7 %), Mayotte (non évalué).