Le marché du travail en 2024
Pexels

POINTS CLÉS

  • Les entreprises françaises sont plutôt confiantes pour 2024
  • 20 % d'entre elles envisagent d'augmenter les salaires en fonction de l'inflation
  • De nombreuses créations de postes sont prévues l'année prochaine

L'objectif du plein-emploi promis par le président de la République Emmanuel Macron d'ici 2027 sera-t-il atteint ? Tandis que l'Assemblée nationale se prononçait, mardi 10 octobre, sur le projet de loi "plein-emploi" porté par le ministre du Travail Olivier Dussopt, le cabinet de recrutement Robert Half a publié son Guide des Salaires 2024 répertoriant l'ensemble de ses prévisions relatives au marché du travail pour l'année prochaine.

Bonne nouvelle : les entreprises françaises ont tendance à se sentir davantage confiantes pour 2024 par rapport à 2023. En effet, selon l'étude, deux tiers d'entre elles sont optimistes pour l'année prochaine. Alors que près de deux entreprises sur dix estiment être "beaucoup plus confiantes", 45 % des sociétés sont "plutôt davantage confiantes". La hausse de la demande du produit ou du service, l'accroissement des opportunités commerciales, l'adoption de nouvelles technologies ou encore l'amélioration de la situation économique sont différentes raisons de cet optimisme. Seulement 15 % d'entre elles s'apprêtent à vivre une année plus difficile en 2024. À l'instar des entreprises, les employés (60 %) s'attendent, eux aussi, à une meilleure année en comparaison avec 2023.

Confiance des entreprises et des salariés pour 2024
Robert Half

Parvenir à recruter de nouveaux talents, dans un marché du recrutement tendu, est également un indicateur de confiance pour les entrepreneurs français. Cela représente "un challenge de taille pour les entreprises, préoccupées de ne pas pouvoir offrir une rémunération compétitive par rapport à leurs concurrents", comme le note le groupe Robert Half dans son baromètre. Et selon celui-ci, cet enjeu est particulièrement inquiétant pour les entreprises. Plus de 60 % des sociétés interrogées sont plutôt (51 %) ou très (10 %) inquiètes pour ce sujet.

Des salaires revus à la hausse ?

Parmi les sujets de préoccupation des entreprises sur leur capacité à attirer des talents qualifiés en 2024, l'absence de rémunération compétitive, le manque d'avantages accordés ou le défaut de flexibilité (télétravail, horaires flexibles...) sont les plus fréquemment mentionnés par les entrepreneurs interrogés. De même, ces derniers espèrent pouvoir retenir leurs meilleurs collaborateurs en 2024. Si certains ne se sentent pas du tout concernés par cette problématique (42 %), d'autres la prennent très au sérieux (16 %). Là aussi, l'absence de rémunération compétitive figure parmi les raisons des inquiétudes des sociétés.

Parallèlement, l'étude montre que bon nombre d'entreprises envisagent d'augmenter les salaires en 2024. Un entrepreneur sur cinq a l'intention de les revoir à la hausse de manière à ce qu'ils s'ajustent à l'inflation. Ensuite, tandis que 27 % des entreprises souhaitent procéder à des augmentations forfaitaires en pourcentage pour leurs salariés, 22 % entendent conditionner la hausse des salaires à des bonnes performances des collaborateurs. Près de 18 % des interrogés assurent même penser à réduire leurs frais généraux pour accorder des augmentations à leurs salariés. À l'inverse, plus de deux entreprises sur dix estiment qu'elles ne peuvent pas continuer à augmenter les salaires au même rythme.

Plus d'emplois créés en 2024 ?

Prévisions d'augmentation des salaires
Robert Half

Enfin, l'étude de Robert Half prévoit de nombreuses créations de postes pour l'année prochaine. Effectivement, près de quatre entreprises sur dix entrevoient d'embaucher en CDI pour parvenir à ouvrir de nouveaux postes. L'intérim (29 %) et le système de freelance (21 %) sont également envisagés par les sociétés à cet effet. En revanche, tandis que 49 % des entreprises souhaitent seulement maintenir leurs effectifs en CDI, une sur cent envisage des suppressions de postes. Ce nombre est supérieur en ce qui concerne l'intérim (4 %) ou les contrats de freelance (11 %).