Thomas Devineaux, Paul Gely et Baulieu de Reboul
Thomas Devineaux, Paul Gely et Baulieu de Reboul (de gauche à droite) Louis

Selon l'Agence de l'environnement, seuls 5 % des 15 000 bureaux qui sont jetés chaque jour - et dont la durée de vie moyenne est de 7 ans - sont recyclés. Alors que 85 % des meubles sont incinérés ou enfouis, ce gaspillage représente 250 000 tonnes de mobilier de bureau jetées à l'année. Pour rappel, l'industrie du mobilier serait responsable de 5 % des émissions de CO2.

Face à ces différents constats, la jeune pousse Louis a développé une plateforme "permettant aux fournisseurs de mobilier de mieux gérer la logistique du mobilier après la location en suivant son état à distance". Concrètement, l'entreprise optimise la logistique de retour des mobiliers loués.

Fondée en 2018 à Toulouse par Thomas Devineaux, Paul Gely et Baulieu de Reboul, Louis oeuvre également à la remise à neuf des produits conçus en bois dans sa propre usine, maîtrisant ainsi l'ensemble de sa chaîne de production.

Encourager l'économie circulaire

Montrer au plus grand nombre d'entreprises et de consommateurs que le meuble est bel et bien réparable est donc la principale ambition de la start-up toulousaine : "Le produit est pensé pour vivre les différentes étapes de l'économie circulaire. Il a une empreinte carbone limitée et ça permet de proposer un nouveau standard de production et de consommation", explique l'entreprise auprès de L'Opinion Indépendante.

Et pour accélérer sa croissance et continuer à rendre le secteur du mobilier davantage responsable, Thomas Devineaux a annoncé, via sa page LinkedIn à la fin du mois de janvier dernier, le lancement d'une levée de fonds participative. Organisée sur la plateforme spécialiste de l'investissement non coté Tudigo, celle-ci est accessible, pour tout potentiel investisseur, depuis le lundi 12 février. Une participation minimal de 1 000 euros est nécessaire pour participer au projet.

"Dès maintenant, vous pouvez devenir actionnaire et investir chez Louis, la marque française de mobilier éco-responsable. Depuis 6 ans, on donne tout pour industrialiser l'économie circulaire. Et aujourd'hui, on compte sur vous pour passer à l'étape supérieure : devenir la norme", écrit le cofondateur sur le réseau social.

Objectif : 500 000 euros

L'objectif de la start-up ? Lever 500 000 euros lui permettant de "devenir une évidence pour les entreprises françaises", d'améliorer ses "produits existants afin de les rendre plus performants" et enfin "d'industrialiser la remise à neuf de notre mobilier".

En 2019, après avoir réalisé un chiffre d'affaires de 400 000 euros l'année précédente, l'entreprise avait déjà levé 1,5 million d'euros auprès d'investisseurs comme Techstars et Kima Ventures notamment. Celle-ci lui a permis d'atteindre le million d'euros de chiffre d'affaires en 2019. "Nous aurions pu continuer sans lever de fonds et assurer une croissance tranquille, comme une belle PME. Mais nous voyons des start-up américaines et allemandes qui arrivent sur ce marché, ce qui nous laisse penser qu'il existe une grosse opportunité, notamment en Europe", confiait alors Thomas Devineaux aux Échos.

Aujourd'hui, en un peu plus de cinq ans d'existence, la marque emploie 18 collaborateurs et a fourni 2 500 meubles à plus de 300 entreprises. Cette nouvelle levée de fonds devrait à nouveau dynamiser la performance de la jeune pousse occitane.