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Quatre ans après le premier confinement, le télétravail s'est imposé comme une pratique courante dans les mégapoles du monde entier. C'est ce que révèle la dernière enquête du Forum Vies Mobiles menée avec BVA Xsight, qui dresse le portrait-robot des télétravailleurs dans trois grandes villes : Paris, Londres et New York.

Avant 2020, les trois quarts des télétravailleurs dans ces territoires ne travaillaient jamais à distance. Aujourd'hui, 47% des actifs franciliens et londoniens télétravaillent au moins une fois par mois, et ils sont même 54% dans la zone métropolitaine de New York. Dans ces trois zones, dans plus de 9 cas sur 10, lorsqu'on télétravaille, on le fait régulièrement, c'est-à-dire au moins une fois par semaine.

Les télétravailleurs des trois mégapoles sont majoritairement des hommes (60%) dont l'âge moyen est de 40 ans. La moitié sont des cadres en Île-de-France, 41% à New York et seulement 19% à Londres. Cet écart se manifeste aussi sur le niveau de diplôme : 50% en Île-de-France sont des diplômés de 2nd ou 3ème cycle alors qu'ils ne sont que 30% à New York et 26% à Londres.

Quatre ans après le déclenchement de la crise sanitaire, il est devenu normal de passer plus de jours chez soi qu'au bureau chaque semaine. En effet, les télétravailleurs franciliens travaillent à distance en moyenne 2 jours par semaine. La moyenne est même de 3 jours dans les métropoles de Londres et de New York.

Dans les trois mégapoles, le vendredi est le jour le plus télétravaillé (58% à Paris, 54% à New York et 62% à Londres), juste derrière le lundi (39% à Paris, 51% à New York et 59% à Londres).

Lorsqu'ils télétravaillent, les Franciliens le font principalement depuis leur domicile (89%). C'est un peu moins vrai à Londres (75%) et New York (67%). Là-bas, il est beaucoup plus courant qu'en France de travailler depuis un deuxième logement, un espace de coworking ou un café : ils sont près d'1 sur 2 à New York à le faire régulièrement ou occasionnellement et près d'1 sur 3 à Londres, contre seulement 1 sur 10 à Paris (2 sur 10 depuis un second logement).

Pour 26% des télétravailleurs en Île-de-France il est devenu normal de dormir en dehors de chez soi pour une ou plusieurs nuits les jours où l'on se rend sur son lieu de travail. Cette nouvelle organisation est de plus en plus répandue puisqu'ils n'étaient que 18% en 2022.

Les découchés sont encore plus importants à Londres et à New York, où les télétravailleurs sont respectivement 47% et 62% à dormir régulièrement en dehors de leur domicile lorsqu'ils se rendent sur leur lieu de travail.

En somme, le télétravail s'est imposé comme une pratique courante dans les mégapoles du monde entier, avec des variations selon les villes. Les télétravailleurs sont majoritairement des hommes, des cadres et des diplômés, et travaillent en moyenne deux à trois jours par semaine à distance.

Le vendredi est le jour le plus télétravaillé, et les télétravailleurs franciliens travaillent principalement depuis leur domicile, contrairement à leurs homologues londoniens et new-yorkais. Enfin, de plus en plus de télétravailleurs dormant en dehors de chez eux lorsqu'ils se rendent sur leur lieu de travail, une tendance en hausse depuis 2022.