Le procès de Poutine pour crimes de guerre "une possibilité" - ministre français

Le procès du président russe Vladimir Poutine devant la Cour pénale internationale (CPI) est "une possibilité", a déclaré jeudi la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna à la veille du premier anniversaire de l'invasion de l'Ukraine par Moscou.

"Nous travaillons avec la CPI et l'ensemble de la communauté internationale pour qu'il n'y ait pas d'impunité pour les auteurs et les responsables de la guerre", a déclaré Colonna au quotidien français Le Parisien.

Colonna a souligné que la CPI pouvait remonter la chaîne de responsabilité "jusqu'au plus haut niveau" et avait déjà inculpé des chefs d'Etat.

"Je ne peux pas prédire que ce sera le cas pour Vladimir Poutine, mais c'est une possibilité si les faits et les responsabilités sont établis", a-t-elle déclaré.

La France s'apprête à envoyer un deuxième laboratoire mobile d'analyses ADN en Ukraine pour recueillir des preuves en vue de futurs procès pour crimes de guerre, a indiqué à des journalistes une source diplomatique française.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a proposé la création d'un tribunal spécial soutenu par l'ONU pour juger les hauts responsables russes de la guerre.

"La Cour pénale internationale enquête et suivra la loi", a poursuivi Colonna.

Après un an de conflit en Ukraine, le ministre français estime que Moscou " subit une défaite stratégique, politique et, j'ajouterais, morale.

"La Russie s'est isolée."

Colonna a ajouté qu'il était nécessaire de maintenir la ligne de communication avec Poutine ouverte "chaque fois que cela est utile et nécessaire", comme dans le cas de l'autorisation du contrôle international sur la centrale nucléaire de Zaporizhzhia dans le sud-est de l'Ukraine.